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Arrêté par les Allemands comme terroriste, pour nous comme résistant, il est interné dans un camp d'extermination en Pologne. Il y passe des mois et par deux fois, il est choisi pour les chambres à gaz. Et par deux fois il est écarté au dernier moment. Une vérité s'impose alors à lui : « La troisième fois sera la bonne ! ».
Mais la guerre cesse et les camps, en l'espace de quelques minutes, se trouvent vidés de leurs gardiens. Leurs anciens prisonniers se mettent à marcher au hasard et beaucoup encore trouvent la mort dans les fossés, exsangues.
Il tient bon et finit par rencontrer des soldats alliés ; ceux-ci ont la sagesse de ne pas le gaver d'aliments, ce qui a conduit à la mort les premiers prisonniers libérés des camps. Il revient donc dans sa Normandie natale. Il y a vécu encore longtemps avec sa femme, ses enfants et ses petits- enfants.
Sa mort approche, mais ne l'impressionne pas. Il a donné des consignes. Quand ses yeux se ferment, sa famille le revêt de sa tenue de prisonnier qu'il a gardé précieusement : cet uniforme que les Nazis ont voulu infamants est devenu à présent le costume de gloire des martyrs du nazisme. Puis, après une cérémonie religieuse, son corps est conduit au crématorium de Caen, réalisant enfin sa prédiction : «la troisième fois sera la bonne ! ».
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Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 24/09/2009.
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