Cette creation
est mise a disposition
sous un
contrat Creative Commons.
Une violente tempête éclate le 18 juin ; elle détruit les ports artificiels de St Laurent et d’Arromanches et freine fortement l’approvisionnement en hommes mais surtout en matériel, en munitions et en vivres de la tête de pont. Or, Montgomery projette une offensive pour prendre de vitesse les renforts allemands : il doit attendre le rétablissement d’un soutien logistique plus solide. En effet la 1ère Pz SS division « Leibstandarte Adolf Hitler » (« Gardes du corps d’Adolf Hitler »), la 2e Pz SS « Das Reich » et les 9e et 10e Pz SS doivent arriver en renfort sur le front de Normandie pour le 25 ou 26 juin, en comptant le retard occasionné par le harcèlement des « Typhoon » pendant leur montée au front.?Il s’agit donc d’encercler Caen par le Sud-Ouest et de prendre l’aéroport de Carpiquet avant l’arrivée des renforts sur cette partie affaiblie du front allemand. L’attaque est prévue pour le 22 juin. Mais la tempête dure et contraint Montgomery à ajourner l’opération. ?
Le 20 juin, le front reste stable et on économise les munitions de part et d’autres en vue de l’opération - les Allemands souffrant d’un manque permanent d’approvisionnement aggravé par le mauvais temps. Le 21 juin, l’approvisionnement reprend côté britannique. Aussi les tirs de mortiers et d’artillerie de campagne sur le front allemand autour de Caen connaissent un regain d’intensité. Le 23 juin, l’opération n’est toujours pas déclenchée pour cause de mauvais temps ; seule la 51e DI écossaise accentue la pression sur la 21e Pz division qui se replie plus au Sud, laissant 13 panzers sur le terrain. ?Après la tempête, la course aux approvisionnements et aux renforts commence entre la IIe armée britannique et le Panzergruppe West. ?Le 25 juin, la 49e DI britannique descend plus au sud-ouest de Caen et, grâce à un barrage d’artillerie mobile, prend le village de Fontenay-le-Pesnel. Ce mouvement a pour but de renforcer le futur flanc ouest de la percée. Le VIIIe corps britannique, qui doit mener la majeure partie de l’attaque avec 60 000 hommes, renforce son dispositif avant le lancement de l’opération. Cependant, le report d’Epsom pose le problème de la résistance de la défense allemande, car les renforts approchent : la 1ère pz SS est alors à 48h du front, arrivant par l’Est tandis que la 2e pz SS approche par l’Ouest. Elles totalisent 900 blindés, dont respectivement 250 chars et 380 chars.
Le 25 juin, Les forces britanniques sont rassemblées: Montgomery n’a plus le choix, il doit lancer le plus rapidement l’opération, quelque soit l’état de préparation des divisions. Le soir, cinq régiments d’artillerie du Ier corps, bombardent le bois de Lébisey au Nord de Caen sur les positions de la 21e Pz division pour « clouer » un maximum de forces allemandes sur son secteur. O’Connor, le commandant du VIIIe corps, prévoit d’attaquer au Sud les 15e et 43e DI, suivies de la 11e DB (Division Blindée) et de la 53e DI. La 3e DI canadienne, intégrée au VIIIe corps également, doit s’avancer vers Carpiquet, tenu par la 12e pz SS et des éléments de la 21e pz. A la veille de l’attaque, font désormais face au VIIIe corps les 9e et 10e Pz SS du IIe corps SS qui attendent sous peu les 1ère et 2e pz SS. ?
Cet article a été affiché 1 fois depuis le 12/09/2006
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 29/09/2006.
A 7h30 le matin du 26 juin, Epsom est enfin lancé : un barrage d’artillerie mobile de la 3e DI canadienne s’abat sur la 12e Pz SS dans le secteur de Bretteville-l’Orgueilleuse et St Manvieux. Ce dernier village est pris en début de matinée avec l’appui du 7e bataillon de chars Churchill « crocodile » (lance-flammes). ?A 11h30, la 15e DI écossaise prend Cheux avec le soutien du 9e bataillon de chars Churchill, malgré une forte résistance des grenadiers SS de la 12e PZ SS. Mais aux alentours de midi, une pluie de roquettes allemandes tombe de St Manvieux à Cheux (voir carte), tandis que la 27e brigade blindée de la 11e DB est soumise à un violent tir de chars embusqués, à la sortie de Cheux. Néanmoins, une brigade de la 15e DI écossaise continue sa course au Sud-Est de Cheux. ?
Le lendemain, au vu des difficultés du VIIIe corps, le Ier corps britannique de Crocker cloue les forces de la 21e PZ et de la 12e PZ SS par un tir d’artillerie soutenu et des incursions locales. La 159e brigade de la 11e DB profite de cette pression et atteint les ponts sur l’Odon au Sud de Cheux, achevant la première phase de l’opération Epsom.
?Le 28 juin, le général Dollman, chef de la 7e armée allemande meurt d’une crise cardiaque dans son QG ; le commandant du 2e corps Panzer-SS qui fait face à l’attaque britannique, le général Paul Hausser, le remplace. ?Le corridor britannique du VIIIe corps allant jusqu'à l’Odon est élargi de 2km à 5km pendant la journée. Néanmoins, la 2e phase de l’opération qui donne pour objectif de couper la route Caen-Falaise et d’entamer un encerclement de Caen par le Sud est annulé en raison de l’arrivée des divisions de renfort devant les lignes du VIIIe corps. Il compte pourtant à ce moment 68 000 hommes et continue à faire pression sur la cote 112 (devant la route Caen-Falaise) et vers Carpiquet.
La brèche dans les lignes allemandes fait alors 12km de profondeur sur 5km de large le 29 juin au matin. ?Pendant la journée du 29 juin, le 2e corps Panzer-SS lance une contre-attaque sur Esquay, Gavrus et Baron, écrasée par l’artillerie de campagne britannique mais surtout par les tirs de la Royal Navy : le Rodney tire des obus de 406 mm sur la zone de contre-attaque, vers 18h00. En début de soirée, une contre-attaque partant de Carpiquet de la 12e Pz SS et d’éléments de renfort détachés de la 21e Pz est très vite réprimée par l’intervention de «Typhoon » venant des premiers aérodromes alliés construits en Normandie. Les combats sont durs ce jour-là : les 1er et 2e corps Panzer-SS perdent une centaine de chars et le VIIIe corps britannique 70. ?Le soir, la 53e DI vient s’y intégrer, portant ses effectifs à 83 000 hommes. L’enveloppement de Caen par le Sud n’est plus possible, mais le corps ainsi renforcé tient un saillant menaçant et difficile à contenir pour les Ier et IIe corps panzers (voir carte).
Cet article a été affiché 1 fois depuis le 12/09/2006
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 29/09/2006.
?Le 30 juin, les combats se poursuivent avec l’appui du Bomber Command qui envoie 250 bombardiers lourds sur le village désert de Villers-Bocage. Le croiseur Rodney apporte aussi son soutien en dirigeant ses tirs sur les villages en arrière du front où sont installées des unités de la 1ère Pz SS. Enfin, les tirs de l’artillerie britannique mettent fin aux infiltrations de grenadiers et de panzers dans le secteur de Gavrus. La bataille pour Caen est aussi aérienne :?au dessus de la ville, 35 Messerschmitt 109 de la IIIe Luftflotte prennent à parti 18 « spitfire » de la RAF, finalement victorieux. En effet, la Luftwaffe ne parvient pas à remettre en cause la suprématie aérienne alliée et ne peut donc soutenir aucune contre-attaque au sol, la laissant par là exposée aux chasseurs-bombardiers anglais. ?
Le 1er juillet, les Allemands lancent une série de contre-attaques principalement dans le secteur du VIIIe corps. ?Les 10e et 9e Pz SS contre-attaquent sur Baron pendant la journée : la 15e DI la brise avec l’appui de 14 régiments d’artillerie. Néanmoins, la 2e ps SS reprend Rauray à la 49e DI (dans le secteur du XXXe corps). Ces succès sont malgré tout éphémères : les Allemands abandonnent les positions conquises le soir même sous la pression britannique. En effet, le VIIIe corps a reçu de nouveau des troupes fraîches à la fin de la journée et compte 87 000 soldats.?Pendant ce temps, la position du Ier corps britannique évolue peu: les combats se poursuivent dans le bois de Lébisey, dans celui de Cambes et devant l’abbaye d’Ardenne sans avancée notable. ?
Tout le front de la 10e Pz SS s’enterre dans des abris efficaces et profonds à partir du 2 juillet, pour se protéger de l’artillerie marine et terrestre. C’est le signe que les Allemands passent à une tactique défensive dictée par une forte pression du VIIIe corps. Le 3 juillet, le calme revient sur le front. Si le VIIIe corps n’a pas réussi à remplir pleinement ses objectifs, il a rendu une contre-offensive allemande très improbable autour de Caen malgré l’importance des renforts allemands; le saillant britannique a résisté à la pression et les pertes sont lourdes du côté allemand. Mais les pertes sont également lourdes chez les Britanniques : 4 000 soldats perdus et jusqu’à 50 % de pertes parmi les éléments de tête de la 15e DI.
Cet article a été affiché 11531 fois depuis le 12/09/2006
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 29/09/2006.
Il y a eu aujourd'hui 49 visiteurs, 49 visites et 233 pages vues.
Il y a eu 330511 visiteurs, 348446 visites et 896893 pages vues depuis le 31/12/2006.
Vous avez effectué 1 visite
aujourd'hui sur le site.
Lors de la visite actuelle, vous avez vu 23
pages.
La page a été générée en 0.14487218856812 seconde.